La dernière conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 28) a eu lieu à Dubaï en décembre 2023. Parmi les annonces principales de cette conférence internationale, qui s’est tenue à Dubaï, on peut notamment citer :
– Un accord visant à “s’éloigner” des énergies fossile ;
– Un appel à accélérer le développement nucléaire ;
– Une volonté de tripler l’énergie renouvelable et doubler l’efficacité énergétique.
Réalisé pour la première fois dans le cadre de cette convention internationale, l’appel au déploiement de l’énergie nucléaire apparaît comme un consensus : malgré les problématiques environnementales qu’elle soulève et les critiques dont elle fait l’objet (extraction d’uranium, gestion complexe des déchets…), l’énergie nucléaire constitue une énergie bas carbone. En clair, l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050 ne se fera pas sans le nucléaire, selon les signataires du rapport.
C’est une opportunité pour le Niger qui possède l’une des plus grandes réserves d’uranium au monde malgré les 50 ans de pillage et de destruction de l’environnement d’Orano (ex Areva). En effet, plus de 20 millions de tonnes de déchets radioactifs sont laissés à Arlit, la région où l’uranium est exploité.
La COP 28 a appelé à tripler les capacités de production d’énergie nucléaire dans le monde d’ici 2050. Le Niger doit saisir cette opportunité pour devenir un acteur mondial de l’industrie nucléaire. Il ne doit plus se contenter de vendre la matière première appelée yellowcake.
Les nigériens doivent maîtriser toute la chaîne de valeurs de l’uranium : de la production du minerai jusqu’au recyclage des déchets nucléaires en passant par la maîtrise du nucléaire civil et militaire !
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, le Niger doit :
– se doter d’une puissante armée professionnelle capable d’assurer la sécurité du pays ;
– créer un fond spécial dédié au développement de la filière nucléaire au Niger ;
– créer une agence nationale chargée de collecter toutes les connaissances scientifiques, technologiques et économiques disponibles sur le nucléaire au niveau mondial ;
– former massivement des chercheurs et des ingénieurs de classe mondiale ;
– former des économistes, des banquiers, des financiers et des capitaines d’industries de classe mondiale ;
– former des juristes de classe mondiale pour sécuriser les contrats.
NOUS SOMMES LA SOLUTION À NOS PROBLÈMES !
Adamou BOUBACAR
Professeur de Biotechnologie – Santé – Environnement
Directeur de Sahel Agropole
Président de l’Institut de la Défense Globale du Sahel